Lutte contre les pandémies
La communauté internationale a pris la mesure des défis que représentaient ces trois pandémies au moment de la définition et du lancement des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en 2000. Son action a permis de limiter les effets ravageurs des trois pandémies dans le monde.
Ainsi, alors que l’accès au traitement antirétroviral pour le VIH/Sida dans les pays en développement était quasi inexistant en 2000, les multiples initiatives soutenues par la communauté internationale ont permis d’atteindre des résultats spectaculaires en termes de prise en charge (18 millions de personnes sous traitement dans le monde), de réduction de la mortalité et de réduction des nouvelles infections, ouvrant la voie à l’éradication totale de la maladie d’ici à 2030.
Mais ces avancées peuvent être menacées si l’effort n’est pas poursuivi. En effet, le sida reste l’une des premières causes de décès à l’échelle mondiale. C’est même la première cause de décès des femmes en âge de procréer dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Par ailleurs, un nombre encore très élevé de personnes séropositives au VIH continue à ignorer leur statut sérologique.
Les progrès sont également notables pour la lutte contre la tuberculose dont le taux de mortalité a reculé de près de 50% depuis 2000. Mais la vigilance doit rester très forte pour continuer à affronter les nouveaux défis en la matière et en particulier la question des résistances de plus en plus répandues aux traitements disponibles.
A lire aussi : Pour un traitement court de la tuberculose multirésistante
Pour le paludisme, les innovations thérapeutiques récentes (traitement à base d’artémisinine) ont également permis des progrès en termes de réduction de la mortalité. Mais ils restent fragiles. A cause de la montée des résistances au traitement, mais également à cause de systèmes de santé défaillants qui ne permettent pas encore de développer une action large englobant l’éducation, la prévention, le diagnostic, le traitement et le suivi.
Expertise France, dont l’expérience en matière de lutte contre les pandémies est ancienne, reste résolument engagée sur ces enjeux de santé mondiale.
En particulier, l’agence met en œuvre l'Initiative 5%, mise en place par la France sous la forme d’une contribution indirecte au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Dans ce cadre, elle mobilise de l’expertise française et francophone pour accompagner les pays bénéficiaires sur deux axes prioritaires : renforcement des systèmes de santé nationaux et communautaires et prise en compte des populations les plus vulnérables.